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Le Parisien
06-08-2025
- Politics
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Législative partielle à Paris : la gauche investit Frédérique Bredin contre la « comédie de boulevard » Barnier-Dati
Une candidate de plus dans la bataille de la rive gauche. Ce mercredi soir, le bureau du Parti socialiste parisien, réuni en conseil fédéral, a décidé d'investir Frédérique Bredin et Marine Rosset (suppléante) pour l'élection législative partielle de la 2e circonscription (Ve ainsi qu'une partie des VIe et du VIIe arrondissements). Pour l'heure, elle devra faire face à la maire du VIIe et ministre de la Culture, Rachida Dati, qui a refusé de se désister au profit de l'ex-Premier ministre Michel Barnier, investi fin juillet par Les Républicains. Un psychodrame à droite auquel s'ajoute la candidature de l'eurodéputé Thierry Mariani du Rassemblement national. Frédérique Bredin (PS), 69 ans, ministre de la Jeunesse et des Sports sous Mitterrand, a aussi été députée de Seine-Maritime et eurodéputée. Plus récemment, elle a été présidente du Centre national du cinéma (CNC). Si elle, aussi, comptait s'engager « pour Paris, pour garder Paris à gauche, dans les arrondissements que je connais parfaitement depuis l'enfance, aux municipales », elle sera déjà en campagne dès cette fin d'été. À voir aussi Elle a vécu 30 ans dans ce territoire « Je connais particulièrement les Ve, VIe et VIIe pour y avoir vécu plus de 30 ans. Cette portion de la rive gauche, c'est le quartier où j'ai grandi, où j'ai étudié et où j'ai vécu la plus grande partie de ma vie (…). Comme députée et maire (de Fécamp, Seine-Maritime), j'ai eu l'honneur de servir notre pays en m'investissant avec énergie pour développer un territoire en grande difficulté et pour améliorer concrètement la vie de ses habitants », explique-t-elle au Parisien. Investie peu après le duel amorcé entre ses concurrents de droite, la sexagénaire fustige « une guerre d'egos incroyable entre Michel Barnier et Rachida Dati, son ancienne ministre de la Culture ». « Les Parisiens ne peuvent pas assister à cela, une comédie de boulevard difficile à regarder, sans réagir. Le sens de l'engagement, c'est d'agir pour les autres. Paris ne peut pas être le territoire d'une guerre fratricide, où les habitants sont oubliés ou méprisés », tacle-t-elle. Aux dernières législatives provoquées par la dissolution de l'Assemblée nationale en juillet 2024, sa suppléante Marine Rosset, élue du Ve alors candidate, était arrivée en tête face à une droite divisée. Avant de perdre face à Jean Laussucq, ancien adjoint de Rachida Dati dont l'élection vient d'être invalidée. Un scrutin en pleine rentrée « L'électorat de la gauche et du centre saura prendre cette opportunité pour envoyer un signal très fort. Marine Rosset a obtenu un résultat extraordinaire en 2024. Je ne crois pas que l'on sera en septembre prochain dans un débat droite-gauche classique », anticipe l'ancienne ministre en vue du scrutin, les 21 et 28 septembre. À lire aussi Législatives à Paris : dans la 2e circonscription, la gauche profite des dissensions adverses pour virer en tête Mais dans la circonscription historiquement la plus à droite de Paris, la partie, même avec le soutien des autres formations de gauche, ne sera pas simple pour la gauche. « En ces temps où tout vacille, le combat doit se mener partout, avec la même vigueur. Les Parisiennes et les Parisiens sont pragmatiques, ils veulent des élus responsables, sérieux et engagés pour la qualité de vie des habitants et non des représentants dont la seule boussole semble être l'ambition personnelle », juge Frédérique Bredin.
Le Figaro
26-07-2025
- Entertainment
- Le Figaro
Prévelle : le premier restaurant du chef Romain Meder ouvre à Paris
Cet ambassadeur de la naturalité, ancien chef trois étoiles du Plaza Athénée, vient d'ouvrir à Paris Prévelle, son adresse gastronomique dédiée à la cuisine du végétal. On avait quitté Romain Meder au domaine de Primard, hôtel-restaurant niché dans un écrin de verdure à une heure de Paris. Un lieu en parfait accord avec sa cuisine sublimement végétale. Une étoile brillait alors sur sa table baptisée Les Chemins. Mais, à 46 ans, le chef – dont le style marqua notamment le Plaza Athénée époque Alain Ducasse où il décrocha trois étoiles – avait besoin de se lancer dans sa propre aventure. Il vient d'inaugurer, il y a quelques semaines, rive gauche, dans le VIIe arrondissement de Paris, une adresse à lui, Prévelle. « Cette expérience d'entrepreneur, c'est ce qui manquait dans ma carrière, précise-t-il. Et c'était maintenant ou jamais. Avec quelques années de plus, je pense que je n'aurais pas pu le faire. » Une identité forte Il a choisi, pour exprimer sa «naturalité», de s'installer dans l'ancien Garance, de Guillaume Muller. «Guillaume et moi nous sommes toujours bien entendus. Nous avons la même approche du produit, de l'agriculture, de la campagne en général. Cela a permis une forme de continuité dans le lieu. Je m'inscris dans cette histoire avec respect et humilité.» Romain Meder y a installé son univers serein et accueillant. «Je voulais un décor brut mais chaleureux, avec du bois, du parquet, de la lumière… Il était important pour moi que l'on se sente ici comme à la maison. Une maison de cuisinier, où l'on ne néglige pas non plus le vin. Garance était un restaurant reconnu pour sa cave et, là aussi, j'ai tenu à préserver cette particularité. D'autant qu'à mes yeux, les vignerons partagent le même langage que moi. » Dans l'assiette, le style Meder est bien là, et c'est, sans aucun doute, ce que les clients viennent chercher. «J'ai mis beaucoup de temps à trouver mon identité culinaire, je ne compte donc pas la changer. Je vais faire une cuisine de goût, de saison, d'instinct, de sens.» Publicité Une partition végétale Pour cela, il s'appuie sur des producteurs avec qui il a tissé des liens étroits, et qui récoltent le meilleur de la nature en matière de légumes, céréales, produits de la mer. Mais alors qu'aux Chemins et au Plaza, il avait banni la viande, il n'est pas impossible que le quadragénaire, initialement formé à la boucherie et à la charcuterie, s'autorise un pas de côté. «Si je me mets entièrement au service du végétal, je n'ai cependant pas une approche dogmatique, explique-t-il. J'ai rencontré une formidable éleveuse de volaille, et je vais donc préparer une poularde à ma manière.» Mais ce sera une ponctuation, un dièse (et non un bémol) dans une partition tout entière tournée vers ce végétal à qui, à force d'incessantes recherches, il donne des reliefs inattendus. Sans nous perdre, il sait nous faire sortir des sentiers battus et savourer autrement navets, morilles ou algues fraîches. Amenant ainsi la nature au cœur de Paris… Avant, peut-être, dans quelques années, de quitter Paris pour la nature. Prévelle, 34, rue Saint-Dominique, 75007 Paris.
